Le CIPC a activement participé à la deuxième édition du Colloque Urbanité et jeunes marginalisés : de la confrontation à la bienveillance, qui s’est tenu le 24 mai 2023 à Montréal-Nord où près de 200 personnes ont participé. Cet événement, organisé conjointement par le Café-Jeunesse Multiculturel et le Centre de recherche sur les services éducatifs et communautaires de l’Université d’Ottawa, avait pour objectif de réunir des acteurs sociaux, institutionnels et universitaires afin de débattre et d’échanger sur les défis et les opportunités liés à la prise en charge des jeunes marginalisés.
La journée a débuté par une série de conférences qui ont abordé des thématiques telles que le “non-recours” aux droits et services, la représentation de la déviance et de la délinquance chez les filles, ainsi que la violence armée et les perspectives politiques chez les jeunes. La deuxième partie de l’événement s’est concentrée sur les initiatives et les solutions mises en place pour répondre aux besoins des jeunes en difficulté. Différentes présentations ont été faites, notamment sur les incubateurs d’initiatives citoyennes, les cliniques communautaires de santé mentale et la compréhension des causes et des formes de violence chez les jeunes.
La journée s’est clôturée par une séance plénière, où les membres du CIPC ont eu l’opportunité de réseauter avec les autres participants. Cette rencontre a permis d’établir des liens précieux avec d’autres organismes et de renforcer les collaborations pour mieux prendre en charge les jeunes marginalisés et favoriser leur bien-être au sein de la communauté.
Le CIPC est fier d’avoir participé à l’événement « Mieux prévenir l’exploitation sexuelle: Parole aux Jeunes! », organisé par le Bureau international des droits des enfants (IBCR) le 11 mai dernier au Centre PHI à Montréal.
Cet événement a permis de donner la parole aux jeunes et de discuter de l’enjeu important de l’exploitation sexuelle des jeunes, en particulier dans le contexte de la pandémie actuelle.
L’événement représentait la culmination de deux années de travail acharné de cinq groupes de jeunes adolescents de la région métropolitaine de Montréal ayant participé au projet « Parole aux jeunes ! ». Plus de 70 adolescents (14 ans à 17 ans) ont examiné de près l’enjeu complexe de l’exploitation sexuelle des jeunes, en particulier dans le contexte de la pandémie actuelle. Les jeunes ont partagé leurs perspectives, échangé des idées et réagi à des campagnes de prévention récentes menées dans la province, afin de mieux comprendre le problème et d’émettre des recommandations visant à lutter contre ce fléau.
Quelques recommandations suggérées par les adolescents :
Partenariat avec instagrameur connu ou personnalité pour sensibiliser et rendre le sujet moins tabou
Formation pour les parents
Expliquer aux jeunes comment reconnaître les signes toxiques
En conclusion, le CIPC est fier d’avoir participé à l’événement « Mieux prévenir l’exploitation sexuelle : Parole aux Jeunes! » organisé par l’IBCR, et s’engage dans une exploration continue de collaborations mutuelles sur des thématiques similaires, dans un souci commun de prévention.
Le mercredi 15 février, une centaine de personnes se sont réunies au Centre St-Pierre, à Montréal, pour participer au 3ème colloque du Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL), duquel le CIPC et membre coordonnateur. Ce dernier a porté sur la prévention des cyberviolences. La journée a été riche en activités pour les participants et les panélistes avec une série de rencontres, de discussions, d’ateliers et de « braindates ».
La journée a débuté avec un mot d’ouverture par la directrice générale du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV), Roselyne Mavungu, qui a souligné l’importance de collaborer ensemble, entre organismes et institutions, pour prévenir les cyberviolences chez les jeunes. Ensuite, Pier Alexandre Lemaire, conseiller en sécurité urbaine au Service de la diversité et de l’inclusion sociale à la Ville de Montréal, a enchaîné avec une allocution afin de mettre de l’avant les activités du RÉSAL ainsi que l’importance de pouvoir se réunir en personne, après trois ans d’activités en ligne.
Khaoula El Kahlil, conseillère à la recherche au CPRMV, a agi en tant que modératrice pour le premier panel de la journée, intitulé « Regards croisés sur les cyberviolences », avec des experts de divers domaines. La sergente-détective du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), Maya Alieh, a réalisé une présentation sur différents éléments à retenir quant aux cyberenquêtes et façon d’intervenir lorsque son équipe est confrontée à des cas de cyberviolence sur les réseaux sociaux. Le professeur et directeur du programme en intégration du numérique en milieu scolaire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Stéphane Villeneuve, a présenté une recherche sur les cyberintimidations en milieu scolaire ainsi qu’un moyen pour mieux comprendre et prévenir ces situations, soit une formation qui est offerte aux enseignants du Québec sur ce sujet. Les conseillers scientifiques de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Dominique Gagné et Dave Poitras, quant à eux, ont clôturé le panel par une présentation de recherches et pistes de solutions sur la prévention des cyberviolences dans les relations amoureuses.
Par la suite, les panélistes et participants se sont répartis en différents groupes pour discuter à propos d’enjeux actuels liés à la prévention de la cyberviolence. Ces discussions ont été organisées par un partenaire de l’événement, Braindate, permettant ainsi à tous d’échanger sur leurs expériences.
L’après-midi comprenait quatre ateliers : Le premier atelier, animé par Jeanne Plisson, coordinatrice de l’accompagnement communautaire, et Sarah Grenier, conseillère en accompagnement communautaire, au CPRMV, a abordé « Les actes à caractère haineux en ligne ». Dans cet atelier, les participants ont été informés à propos de définitions des discours haineux, de différentes formes possibles sous lesquelles la haine peut se présenter et des motifs dominants pour qu’il y en ait. De plus, le CPRMV a présenté différents outils utilisés pour combattre ou amorcer ce sentiment, principalement en milieu scolaire.
Le deuxième atelier offert, géré par Akim Laniel-Lanani, cofondateur de la Clinique de cybercriminologie de l’École de criminologie à l’Université de Montréal (UdeM), a abordé la « cyberhygiène ». Akim a présenté un état des lieux de l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes avant de présenter des outils et ressources disponibles pour pouvoir adopter de saines habitudes en ligne.
La professeure de criminologie de l’UdeM, Isabelle Ouellet-Morin, a animé un troisième atelier, celui-ci intitulé « Comprendre et agir pour devenir +Fort Ensemble ». Cet atelier a permis aux participants d’en apprendre davantage sur des recherches qui ont abouti à la création de l’application mobile +Fort. Cette application, fruit de la collaboration de plusieurs chercheurs du Québec créée par le Centre Axel, vise à aider les jeunes et les professionnels du milieu scolaire à combattre et à surmonter le harcèlement et le cyberharcèlement.
Le quatrième atelier offert de la journée, « Se connecter à l’égalité », a été animé par Léna Gauthier-Paquette, agente de soutien au programme d’éducation à la sexualité de l’organisme L’Anonyme. L’atelier a porté sur un projet qui vise à outiller les jeunes de 12 à 25 ans au développement de relations égalitaires, sécuritaires et consensuelles en initiant une réflexion autour du partage de l’espace public réel et virtuel entre les genres. Cette activité a permis aux participants de comprendre les manifestations de stéréotypes, de dynamiques de pouvoir et de sexisme en ligne grâce à une vue d’ensemble basée sur les recherches de l’organisme. La journée s’est conclue avec des échanges entre participants et des mots clôture du CPRMV.
À noter que des actes du colloque seront bientôt publiés en ligne.
Dans le cadre de l’édification de la communauté de pratique du Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL), duquel le CIPC est membre et coordonnateur, deux cycles d’activités thématiques se sont tenus au courant de l’automne 2022.
La communauté de pratique du RÉSAL regroupe des intervenants de terrain, des organismes communautaires et des institutions qui œuvrent tous auprès des jeunes dans la grande région de Montréal.
Deux cycles thématiques ont eu lieu sous la forme d’une formation et de deux espaces cliniques chacun, le tout à distance. Ces activités ont pu rejoindre près de 70 participants.
Prévention du harcèlement de rue et des violences ordinaires, animé par deux formatrices, Audrey Simard du Centre d’éducation et d’action des femmes et Marie-Ève Desroches de la Table des groupes de femmes de Montréal.
La formation et les supervisions cliniques de ce cycle thématique ont permis de définir le harcèlement de rue, ses manifestations concrètes et ses impacts, notamment sur les jeunes femmes cisgenre et trans. Les formatrices ont présenté des outils concrets et des stratégies, d’une part, pour faire face à ces violences en tant que victimes, témoin actif ou personnes recevant un dévoilement. D’autre part, elles ont amené les participants à réfléchir à des moyens à mettre en place dans les organismes communautaires et institutions telles que la Ville, la Société de transport de Montréal ou les écoles, afin de jouer un rôle proactif dans la lutte au harcèlement de rue et le soutien aux victimes.
Quelques fait saillants :
Le harcèlement de rue se manifeste par les violences physiques, sexuelles, verbales et psychologiques. Il est important de ne pas hiérarchiser les actes de harcèlement de rue, car leurs impacts dépendent du vécu et des traumas des victimes.
Le harcèlement de rue n’est pas plus fréquent la nuit que le jour, au contraire, il est surtout présent durant les heures de pointe. Il y a donc une différence entre la perception de sécurité et la sécurité réelle.
Prévention des violences en milieu scolaire et parascolaire, animé par un formateur, Éric Morissette de l’Université de Montréal.
Les activités de ce cycle thématique ont permis au personnel et aux intervenants qui œuvrent en milieu scolaire d’approfondir leur compréhension de différents concepts liés à la prévention des violences commises et subies chez les jeunes, tels que la socialisation, les relations interpersonnelles, la saine gestion des émotions, la résolution de problèmes ainsi que la résistance à la pression des pairs. Les bénéfices de la contribution du milieu communautaire dans la prévention des violences en milieu scolaire et parascolaire ont également été abordés. L’objectif a été d’offrir un espace de réflexion et d’échange visant à outiller les participants dans le développement d’initiatives destinées aux jeunes, et ont permis le partage de bonnes pratiques.
Quelques fait saillants :
La violence en milieu scolaire est fréquente. Selon les études considérées, on estime que plus du tiers des élèves québécois vivent au moins un épisode de violence verbale ou physique à l’école ou sur le chemin de l’école.
Pour prévenir la violence, il est essentiel de concevoir l’intervention en milieu scolaire à l’intérieur d’un modèle intégrateur ciblant divers niveaux d’intervention et l’ensemble de l’environnement scolaire.
De nouvelles activités seront prévues au printemps.
Lors des11 et 12 octobre, un séminaire portant l’amélioration du dialogue police-population a eu lieu à Paris, fruit d’une collaboration entre le CIPC et l’association parisienne Espoir 18. Ce séminaire avait pour objectif de présenter desinitiativesperformantesentreprises à l’international sur ce type dedialogue, par le biais de tables rondes, auprès d’un public universitaire, de policiers et d’acteurs de la société civile.
Depuis 2019, le CIPC et Espoir 18 travaillent en étroite collaboration dans le cadre d’un projet portant sur l’amélioration du dialogue police-population, avec une attention particulière pour le jeune public et les groupes minoritaires dans leur rapport à l’institution policière. Ce partenariat s’inscrit donc dans une réflexion autour de pistes d’amélioration de ce type de dialogue, de documentation sur les expériences et pratiques innovantes à l’échelle internationale et de la favorisation de transfert de connaissances.
Cette année, plusieurs activités ont été réalisées dans le cadre de cette collaboration : une revue de bonnes pratiques internationales a été coécrite, le CIPC a accueilli l’équipe d’Espoir 18 à Montréal dans le cadre de sa tournée théâtrale en Amérique du Nord, et ce séminaire qui a eu lieu au mois d’octobre.
Le séminaire comprenait entre autres:
La présentation de la revue de pratique “Améliorer le dialogue police-population : Une introduction aux enjeux et pratiques internationales” produite par le CIPC et Espoir 18, avec le soutien de la Open Society Foundations;
La présentation d’initiatives performantes nationales (en France) et internationales en plus de temps d’échangesautour de tables rondes ;
La projection-débat autour d’un documentaire réalisé par les jeunes d’Espoir 18 sur le contrôle au faciès ;
Des témoignages de jeunes, de familles et de policiers sur les rapports police-population ;
Une soirée-débat portant sur des pistes de solutions pour améliorer le dialogue police-population et un futur plan d’action à mettre en place.
Pour la poursuite des activités de cette collaboration, l’élaboration d’un plan d’action à partir des échanges et enseignements du séminaire sera produite pour la période de 2023 à 2025.
Dans le cadre d’une chronique sciences sur France 24 qui a porté sur la connaissance de moyens au Canada pour détecter et prévenir les risques de délinquance auprès des jeunes enfants, le CIPC a été invité à y intervenir.
Dans cette entrevue, Anne Vandelle, analyste et coordinatrice des activités et projets au CIPC, s’intéresse au travail qui peut se faire autour d’un ensemble de facteurs de protection chez les jeunes enfants. Ces derniers peuvent avoir un impact positif auprès d’eux, plus précisément sur leur sécurité et leur sentiment de sécurité. À travers quelques exemples de programmes, nous notons l’importance de compenser les facteurs de risques par des facteurs de protections, tels que la santé physique et mentale, et le sentiment de sécurité, afin prévenir les risques de délinquance dès l’enfance.
Pour visionner la chronique “Crime prevention: Scientific methods help protect minors and their families” : https://bit.ly/3h9Gy5f
Depuis 2019, le CIPC et l’association parisienne Espoir 18 travaillent en collaboration étroite dans le cadre d’un projet portant sur l’amélioration du dialogue police-population, avec une attention particulière pour le public jeune et les groupes minoritaires dans leur rapport à l’institution policière. L’objectif de ce projet a été de documenter les expériences et pratiques inspirantes à l’œuvre, des deux côtés de l’Atlantique, mais aussi de favoriser le transfert de connaissances et de nouer des collaborations autour de cette thématique.
Espoir 18 est une association qui œuvre à l’insertion et à la socialisation de plus de 2000 jeunes âgés de 6 à 30 ans dans certains quartiers populaires de Paris, au travers d’activités culturelles, artistiques et sportives. Dans le cadre de sa mission d’accompagnement à la réussite et de prévention de la délinquance, Espoir 18 s’implique dans le déploiement d’une diversité d’initiatives de référence, allant de la création de projets artistiques à l’organisation de séjours de mobilité internationale.
Dans le cadre de cette collaboration, une équipe mobile d’Espoir 18, composée d’une trentaine de personnes, dont une vingtaine de jeunes de l’association, était en mission à Montréal du 8 au 12 juillet 2022. Cette mission s’inscrit dans le cadre d’une tournée nord-américaine, notamment à Washington et à New York, de deux représentations théâtrales de référence, Bad Mama et Lettres à Nour, après un an de tournée dans des villes françaises.
Nous sommes ravis de les avoir accueillis à Montréal.
Les pièces en question abordent de multiples enjeux, soucis, aspirations et réalités que traversent la jeunesse contemporaine, en particulier dans certains territoires défavorisés : la vie quotidienne, la radicalisation pouvant mener à la violence, les questionnements identitaires, les rapports entre les générations et avec les institutions, ainsi que d’autres sujets. D’ailleurs, Bad Mama est un projet de co-développement, qui a débuté en 2019, entre jeunes et intervenants, mise en scène par Farid Abdelkrim, interprétée par la troupe des « Z’improbables » (troupe d’Espoir 18). Cette initiative artistique en est devenue un moyen pour le groupe pour apprendre à s’exprimer sur des sujets parfois complexes. Puis, Lettres à Nour est une pièce adaptée du roman de Rachid Benzine et mise en scène par celui-ci, interprétée par Farid Abdelkrim et Céline Dély, qui vise à déconstruire l’idéologie de Daech et à remettre en cause les certitudes des spectateurs et spectatrices.
Pour la première soirée théâtrale, qui a eu lieu le samedi 9 juillet à l’Union Française de Montréal au centre-ville, près de 40 personnes se sont présentées pour assister aux pièces Bad Mama et Lettres à Nour. Les spectateurs ont eu aussi l’occasion de discuter de celles-ci avec l’équipe suite aux représentations.
Le lundi 11 juillet, Espoir 18 et le CIPC ont été accueillis à Montréal-Nord par les organismes Parole d’excluEs et Hoodstock pour une visite aux habitations Pelletier, aux locaux de Parole d’excluEs ainsi qu’à la place de l’Espoir. Ces visites ont permis au groupe d’échanger avec des acteurs de terrain ainsi que d’en connaitre plus sur les réalités du quartier.
En soirée, la deuxième représentation théâtrale a eu lieu à l’Espace 7000 à Montréal-Nord, accueillant près de 75 personnes. Les spectateurs ont aussi eu l’occasion d’échanger avec le groupe sur les enjeux évoqués par les pièces, l’origine de celles-ci et l’impact que ce type d’engagement a eu après des jeunes depuis le début du processus.
Merci à tous les participants et participantes qui se sont joints aux événements.
Depuis 2019, le CIPC et Espoir 18 travaillent en collaboration étroite dans le cadre d’un projet portant sur l’amélioration du dialogue Police-population, avec une attention particulière pour le public jeune et les groupes minoritaires dans leur rapport à l’institution policière. L’objectif de ce projet est de documenter les expériences et pratiques inspirantes à l’oeuvre, des deux côtés de l’Atlantique, mais aussi de favoriser le transfert de connaissances et de nouer des collaborations autour de cette thématique.
Dans le cadre de cette collaboration, Espoir 18 organise à l’été 2022 une tournée de mobilité en Amérique du Nord, incluant un passage dans les métropoles de New York et Washington, avec le soutien local de l’Ambassade de France. L’équipe mobile, composée d’une trentaine de personnes, dont une vingtaine de jeunes de l’association, se rendra également à Montréal du 8 au 12 juillet 2022.
Le CIPC est ravi de pouvoir les accueillir à Montréal.
Après un an de tournée dans les villes françaises, Espoir 18 se produira donc deux représentations théâtrales de référence en Amérique du Nord :
Bad Mama – Mise en scène par Farid Abdelkrim, interprété par la troupe des « Z’improbables »
Lettres à Nour – Adaptée du roman de Rachid Benzine et mise en scène par celui-ci, interprétée par Farid Abdelkrim et Céline Dély
Les soirées théâtrales aborderont les multiples enjeux et aspirations qui traversent la jeunesse contemporaine, en particulier dans certains territoires défavorisés : vie quotidienne, radicalisation pouvant mener à la violence, questionnements identitaires, rapport entre les générations et avec les institutions, et d’autres sujets.
Nous vous invitons à assister à la présentation d’une de ces pièces lors des soirées théâtres qui se tiendront gratuitement aux dates suivantes :
Le samedi 9 juillet 2022 à 18h, à l’Union Française de Montréal en centre-ville (salle Rougier).
Présentation de Bad Mama et de Lettres à Nour, suivi d’un temps d’échange avec le public.
Dans le cadre de l’édification de la communauté de pratique du Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL), duquel le CIPC est membre et coordonnateur, une deuxième formation du 2e cycle thématique des activités relancées au printemps s’est tenue le 18 mai dernier. Celle-ci a visé à introduire le concept de médiation et a permis aux participant.es de se familiariser avec divers outils théoriques et pratiques en vue d’en faciliter le processus.
L’activité a été animée par Maxime Bonneau, coordonnateur clinique et formateur pour PACT de rue, Déborah Griot, coordonnatrice aux projets, et Myriam, travailleuse de rue au sein de PACT de rue, une organisation communautaire membre du RÉSAL qui agit directement auprès des jeunes et des personnes en difficulté.
De plus, deux activités de supervision clinique suivant cette formation du deuxième cycle thématique a eu lieu le 1er juin et le 22 juin. Ces deux espaces clinique ont permis aux participants de se remémorer les principales composantes du processus de médiation, des prérequis pour sa mise en œuvre ainsi que des principales techniques de communication qui ont été abordées lors de la formation et de les appliquer dans des mises en situation.
Parmi les faits saillants à retenir de cette formation, on a noté :
L’importance de différencier les notions de médiation, de conciliation et d’arbitrage, ainsi que de choisir l’option la plus appropriée selon chaque contexte. Le processus, la finalité ainsi que les rôles de chacune des parties différeront selon l’option envisagée et la problématique à aborder.
La médiation est un processus communicationnel, au cours duquel les parties ont un rôle actif et central. La finalité du processus de médiation n’est pas nécessairement liée à l’atteinte d’un accord ou d’une décision, mais sera plutôt discutée dans le cours de l’échange entre les parties.
La personne prenant en charge le rôle de médiatrice ou de médiateur se doit d’être impartiale, à l’écoute et agir en tant que facilitateur pour favoriser l’introspection des parties.
Plusieurs techniques de communication telles que l’écoute active, le reflet ou le renforcement positif peuvent être mobilisées.
La médiation, qui se découle elle-même en plusieurs étapes plus ou moins flexibles, bénéficie de rencontres préparatoires avec chacune des parties, leur permettant notamment d’être informées sur le processus, de valider leur consentement éclairé et d’être préparées aux différentes éventualités.
Jusqu’à présent, les activités de ce deuxième cycle thématique “Médiation auprès des jeunes” ont pu rejoindre 29 intervenants et intervenantes d’organismes communautaires Montréalais œuvrant en prévention des violences juvéniles.
Dans le cadre de l’édification de la communauté de pratique du Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL), duquel le CIPC est membre et coordonnateur, une série d’activités a été relancée au printemps. Une première formation du 1er cycle thématique s’est tenue le 12 mai dernier. Celle-ci portait sur la prévention par le sport et les arts et avait comme objectif de mettre en lumière la portée d’une démarche axée sur la pratique sportive ou artistique dans la prévention des violences et la création d’un lien de confiance avec les jeunes montréalais et montréalaises. Elle a permis aussi d’échanger autour des enseignements, bons coups et défis éventuels qui peuvent être rencontrés dans ce type d’approche.
L’activité a été animée par Nicolas Barbeau-Lachance, fondateur et coordonnateur de l’école d’intervention par les arts martiaux et sports de combat à RAP Jeunesse et Cloé Daguet, intervenante au sein de l’organisme La Collective.
En plus, deux activités de supervision clinique suivant cette formation du 1er cycle thématique ont eu lieu le 19 mai et le 2 juin. Ces espaces cliniques visent à favoriser l’entraide et le transfert horizontal des connaissances en permettant à des organisations présentant de forts besoins au niveau de leur pratique de trouver un soutien et un coaching méthodologique.
Parmi les faits saillants à retenir de cette formation, on a noté :
Le théâtre de l’opprimé est une pratique participative, solidaire et revendicatrice, qui mobilise le corps en tant que véhicule d’un message. Créatrice de changements, celle-ci permet notamment d’offrir un cadre afin de permettre une réappropriation et une prise de conscience collective sur une variété d’enjeux.
Les arts martiaux et les sports de combat peuvent constituer un outil d’accompagnement dans la modification de comportements violents chez les jeunes, mais également être utilisé à des fins d’empowerment collectif pour certaines populations à risque ou vulnérables.
Bien que relevant de deux disciplines à première vue plutôt éloignées, soit les sports de combat et le théâtre de l’opprimé, des similitudes ainsi que des défis partagés en termes d’intervention peuvent être soulevés. Par le biais du corps et du mouvement, ces pratiques demandent aux jeunes un apprentissage continu ainsi qu’une maitrise de soi dans le but d’agir sur les violences interpersonnelles ou d’intervenir sur l’oppression.
De plus, le succès des deux disciplines nécessitent une participation active et soutenue de la part de l’intervenant et des jeunes afin de s’insérer dans une approche de suivi et d’intervention sur le long terme.
Il s’avère bénéfique pour les intervenants et intervenantes de nommer et de présenter aux jeunes les objectifs sous-jacents de l’intervention à travers la pratique d’activités sportives ou artistiques, afin de préserver et de renforcer le lien de confiance.
Les activités de ce premier cycle ont pu rejoindre 25 intervenants d’organismes communautaires Montréalais œuvrant en prévention des violences juvéniles.