Le Centre international pour la prévention de la criminalité a récemment participé à la 32e session de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale de l’UNODC, qui s’est déroulée du 22 au 25 mai 2023 à Vienne, en Autriche.
Dans le cadre de cet événement a eu lieu la réunion de coordination du printemps du Réseau du Programme des Nations Unies pour la Prévention du Crime et la Justice Pénale (PNI), dans lequel le CIPC fait partie. Ann Champoux, directrice générale du CIPC, a représenté l’organisation lors de cette 32e rencontre, marquant ainsi le retour en présentiel de cet événement depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Lors de cet événement, Ann Champoux a assisté à l’atelier principal du PNI, axé sur le thème « Améliorer le fonctionnement du système de justice pénale pour garantir l’accès à la justice et instaurer une société sûre et sécurisée », en plus d’avoir pris part à des conférences portant sur des sujets clés en matière de prévention de la criminalité.
Cette réunion internationale a été l’occasion pour le CIPC de consolider ses partenariats avec plusieurs acteurs majeurs engagés dans la prévention de la violence. En plus des rencontres avec des membres de notre réseau, le CIPC a eu le plaisir d’échanger avec Ian Tennant, responsable de la représentation multilatérale de Vienne du Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC) ainsi que de Walter Kemp, directeur, stratégie mondiale contre la criminalité transnationale organisée, du GI-TOC. Ils ont pu échanger sur le modèle du Laboratoire de sécurité urbaine du CIPC et explorer des opportunités de partenariat entre les deux organismes.
Le CIPC tient à remercier les organisateurs de la réunion du PNI, ainsi que tous les participants et partenaires avec lesquels des échanges fructueux ont eu lieu.
Du 4 au 6 octobre 2022, le Centre international pour la prévention de la criminalité a organisé la 7e conférence internationale sur l’observation, l’analyse et la prévention de l’insécurité, en collaboration avec le Ministère chargé des Transports de France, l’Union internationale des transports publics, l’Union internationale des chemins de fer, Safe.brussels, l’Union des Transports Publics et Ferroviaires, l’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur, le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada. L’événement s’est déroulé au siège de l’Union internationale des chemins de fer à Paris.
Cette édition de la conférence avait pour thème principal la sûreté des mobilités. Grâce au travail du CIPC et à la collaboration de partenaires français, belges et canadiens, cette conférence a permis aux experts invités, provenant de 19 villes, de présenter différentes approches et de sensibiliser les participants à de nombreux enjeux liés à l’insécurité dans les transports. Cette conférence a révélé l’importance des risques et des défis auxquels sont confrontés les transports publics, qui font partie de notre vie quotidienne.
La conférence comprenait plusieurs ateliers abordant une grande diversité de sujets liés à la sûreté et à l’insécurité dans les mobilités. Parmi ces sujets figuraient le sentiment d’insécurité, le harcèlement dans les transports, la gestion de crise face à la menace terroriste, les atteintes verbales et les agressions envers le personnel, la fraude aux titres de transport, la gestion de crise et les outils de prévention technologique, la prévention sociale des violences et des incivilités, la gestion de crise avec le partage d’expériences sur des situations actuelles, ainsi que la prévention situationnelle et l’approche CPTED dans les mobilités.
Les actes de cette conférence constituent une synthèse complète de toutes les informations partagées lors des activités, ainsi que des échanges entre les différents intervenants et les participants. Ils sont désormais disponibles pour consultation.
Les points principaux à retenir sont les suivants :
La question du harcèlement dans les transports publics est un problème majeur, particulièrement préjudiciable aux femmes.
Les délits ne se produisent pas au hasard ; ils sont influencés par des circonstances et des facteurs qui favorisent les opportunités criminelles et les actes de délinquance.
Il existe une cohabitation paradoxale entre des individus en grande précarité et des usagers qui paient pour un service et qui s’attendent naturellement à un certain niveau de qualité.
Vous pouvez accéder aux actes en cliquant sur les liens correspondants :
La première session du cycle d’échange d’expériences et d’innovation de la Communauté interaméricaine des observatoires du crime, du département de sécurité publique de l’Organisation des États américains, de 2023 a eu lieu le 26 avril. Le CIPC était représenté lors de cet événement par Oscar Figueroa, consultant en Amérique Latine pour l’organisme.
La session a porté sur le transfert de modèles de prévention et sécurité entre deux municipalités de la région et sur le rôle important que jouent les Observatoires dans la conception, la mise en œuvre et le suivi de projets. Les représentants de la municipalité de Peñalolén (Chili) et de la municipalité de Nezahualcóyotl (Mexique) ont partagé leurs modèles respectifs de promotion des droits et de prévention sociale, ainsi que leur modèle de proximité sociale, et ont également partagé les leçons tirées de l’échange et des transferts réalisés. Les experts de la sécurité ont souligné l’importance de la collaboration et de la communication entre les observatoires du crime pour parvenir à des solutions efficaces en matière de sécurité.
Le 18 mars dernier, le CIPC a été invité à participer à l’émission de radio « Les faits d’abord » sur Radio-Canada pour discuter de la question suivante : Les tueries de masse sont-elles amenées à se multiplier?
Les récents événements tragiques survenus à Amqui, au Québec, ont suscité cette inquiétude. Michelle Côté, conseillère scientifique au CIPC, a pris part à la discussion dans l’objectif de présenter les comportements à risque pouvant être rattachés à ces actions violentes, ainsi que des moyens qui peuvent être mis en place par une approche multi-acteurs pour prévenir différents types de violences liés. Cécile Rousseau, chercheuse, psychiatre clinicienne, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en prévention de la radicalisation violente, également interviewée, recommande de miser sur la prévention pour éviter une augmentation de ces tragédies qui peuvent, mais pas exclusivement, être liées à des enjeux de santé mentale. Dave Poitras, conseiller scientifique spécialisé en prévention de la violence à l’Institut national de santé publique du Québec, a également participé à l’entrevue pour aborder le phénomène de contagion après une tuerie et le rôle que devraient jouer les médias dans ce type de situation.
Dans le cadre de son engagement continu envers la sécurité publique, le Centre International pour laPrévention de la Criminalité est fier d’annoncer sa participation au projet Programme de soutien aux municipalités en prévention de la criminalité pour une quatrième année consécutive. Cette initiative, soutenue par le gouvernement provincial, vise à renforcer la sécurité des communautés et à prévenir la criminalité à travers diverses mesures préventives. Cette année, le CIPC a été spécifiquement mandaté pour accompagner les municipalités de Blainville, L’Ancienne-Lorette, la MRC de Portneuf, Notre-Dame-de-Ham, Sainte-Brigitte-de-Laval, Sainte-Marthe-sur-le-Lac et Brandon dans leurs efforts de prévention de la criminalité.
Ce programme vise à octroyer du financement aux organisations municipales, y compris les organisations autochtones, de moins de 100 000 habitants pour leur permettre de concevoir et de mettre en place des actions préventives adaptées aux problèmes de criminalité et de sécurité qui les préoccupent.
En cohérence avec le mandat du MSP, dans le cadre du PSM en prévention de la criminalité, le CIPC a été mandaté afin d’accompagner ces municipalités dans la mise en place d’une démarche structurée de planification des interventions en prévention.
Le 21 février 2023, le CIPC a rencontré l’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ) pour présenter ses projets en cours ainsi que les services qu’il offre. Cette rencontre a été l’occasion d’étudier des possibilités de collaboration en vue d’élargir la gamme de services proposés et de soutenir les municipalités du Québec, ainsi que de travailler avec un plus grand nombre de services de police dans les grandes villes urbaines de la province. Cette rencontre a permis de renforcer les liens entre le CIPC et l’ADPQ, et d’explorer de nouvelles perspectives de collaboration pour mieux répondre aux besoins de sécurité de la population.
Le mercredi 15 février, une centaine de personnes se sont réunies au Centre St-Pierre, à Montréal, pour participer au 3ème colloque du Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL), duquel le CIPC et membre coordonnateur. Ce dernier a porté sur la prévention des cyberviolences. La journée a été riche en activités pour les participants et les panélistes avec une série de rencontres, de discussions, d’ateliers et de « braindates ».
La journée a débuté avec un mot d’ouverture par la directrice générale du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV), Roselyne Mavungu, qui a souligné l’importance de collaborer ensemble, entre organismes et institutions, pour prévenir les cyberviolences chez les jeunes. Ensuite, Pier Alexandre Lemaire, conseiller en sécurité urbaine au Service de la diversité et de l’inclusion sociale à la Ville de Montréal, a enchaîné avec une allocution afin de mettre de l’avant les activités du RÉSAL ainsi que l’importance de pouvoir se réunir en personne, après trois ans d’activités en ligne.
Khaoula El Kahlil, conseillère à la recherche au CPRMV, a agi en tant que modératrice pour le premier panel de la journée, intitulé « Regards croisés sur les cyberviolences », avec des experts de divers domaines. La sergente-détective du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), Maya Alieh, a réalisé une présentation sur différents éléments à retenir quant aux cyberenquêtes et façon d’intervenir lorsque son équipe est confrontée à des cas de cyberviolence sur les réseaux sociaux. Le professeur et directeur du programme en intégration du numérique en milieu scolaire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Stéphane Villeneuve, a présenté une recherche sur les cyberintimidations en milieu scolaire ainsi qu’un moyen pour mieux comprendre et prévenir ces situations, soit une formation qui est offerte aux enseignants du Québec sur ce sujet. Les conseillers scientifiques de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Dominique Gagné et Dave Poitras, quant à eux, ont clôturé le panel par une présentation de recherches et pistes de solutions sur la prévention des cyberviolences dans les relations amoureuses.
Par la suite, les panélistes et participants se sont répartis en différents groupes pour discuter à propos d’enjeux actuels liés à la prévention de la cyberviolence. Ces discussions ont été organisées par un partenaire de l’événement, Braindate, permettant ainsi à tous d’échanger sur leurs expériences.
L’après-midi comprenait quatre ateliers : Le premier atelier, animé par Jeanne Plisson, coordinatrice de l’accompagnement communautaire, et Sarah Grenier, conseillère en accompagnement communautaire, au CPRMV, a abordé « Les actes à caractère haineux en ligne ». Dans cet atelier, les participants ont été informés à propos de définitions des discours haineux, de différentes formes possibles sous lesquelles la haine peut se présenter et des motifs dominants pour qu’il y en ait. De plus, le CPRMV a présenté différents outils utilisés pour combattre ou amorcer ce sentiment, principalement en milieu scolaire.
Le deuxième atelier offert, géré par Akim Laniel-Lanani, cofondateur de la Clinique de cybercriminologie de l’École de criminologie à l’Université de Montréal (UdeM), a abordé la « cyberhygiène ». Akim a présenté un état des lieux de l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes avant de présenter des outils et ressources disponibles pour pouvoir adopter de saines habitudes en ligne.
La professeure de criminologie de l’UdeM, Isabelle Ouellet-Morin, a animé un troisième atelier, celui-ci intitulé « Comprendre et agir pour devenir +Fort Ensemble ». Cet atelier a permis aux participants d’en apprendre davantage sur des recherches qui ont abouti à la création de l’application mobile +Fort. Cette application, fruit de la collaboration de plusieurs chercheurs du Québec créée par le Centre Axel, vise à aider les jeunes et les professionnels du milieu scolaire à combattre et à surmonter le harcèlement et le cyberharcèlement.
Le quatrième atelier offert de la journée, « Se connecter à l’égalité », a été animé par Léna Gauthier-Paquette, agente de soutien au programme d’éducation à la sexualité de l’organisme L’Anonyme. L’atelier a porté sur un projet qui vise à outiller les jeunes de 12 à 25 ans au développement de relations égalitaires, sécuritaires et consensuelles en initiant une réflexion autour du partage de l’espace public réel et virtuel entre les genres. Cette activité a permis aux participants de comprendre les manifestations de stéréotypes, de dynamiques de pouvoir et de sexisme en ligne grâce à une vue d’ensemble basée sur les recherches de l’organisme. La journée s’est conclue avec des échanges entre participants et des mots clôture du CPRMV.
À noter que des actes du colloque seront bientôt publiés en ligne.
C’est avec une grande fierté que nous annonçons que notre directrice générale, Ann Champoux, a été invitée à prendre la parole lors du Sommet mondial de la police 2023 à Dubaï, qui se déroulera du 7 au 9 mars. Nous sommes reconnaissants de cette opportunité qui témoignera de l’expertise du CIPC en prévention de la criminalité. Le 7 mars, elle prendra part à une discussion sur le thème suivant : « Les défis auxquels sont confrontés les systèmes de détection et de prévention de la criminalité : une feuille de route pour l’avenir ».
La 2e édition du Sommet mondial de la police, organisée par la Police de Dubaï, offre une plateforme de haut niveau pour examiner les priorités immédiates auxquelles sont confrontés les forces de police et les organismes chargés de l’application de la loi face à l’évolution des formes de criminalité, à la disponibilité et à l’accès à des technologies sophistiquées et à la modification des motivations des criminels.
Le 13 décembre, le CIPC a participé à la réunion de coordination d’automne 2022 du Réseau du Programme des Nations Unies pour la Prévention du Crime et la Justice Pénale (PNI) dans le cadre de son rôle au sein de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale (CCPCJ) de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC).
La réunion a entre autres permis aux membres du réseau de présenter leurs activités récentes et en cours, de revenir sur la « Déclaration de Kyoto visant à faire progresser la prévention de la criminalité, la justice pénale et l’état de droit » et de discuter de la présence du PNI à la 32e session de la CCPCJ qui aura lieu en 2023.
La violence armée est en hausse dans la région métropolitaine de Montréal, mais également partout au Québec (Larin 2022). Les violences perpétrées à l’arme blanche sont toujours courantes. Toutefois, plusieurs événements tragiques commis avec des armes à feu ont forcé le gouvernement du Québec à investir dans la lutte contre ce type de violence.
La présente analyse de la documentation et des pratiques s’inscrit dans ces efforts et vise à mieux comprendre le phénomène des violences armées. Elle vise en parallèle le partage des connaissances et des expériences découlant des mesures mises en place dans le monde pour endiguer la violence. Toutefois, la violence armée est un phénomène complexe qui comprend plus d’un enjeu. Par conséquent, il est important d’adopter les stratégies de prévention qui conviennent selon le contexte dans lequel la violence armée est abordée afin d’intervenir de manière intégrale et ciblée.
Le présent rapport présente quatre enjeux susceptibles d’entraîner des actes commis à l’aide d’une arme :
Le suicide et les violences auto-infligées;
Les violences armées au sein des groupes de jeunes délinquants ou criminalisés;
Les violences entre partenaires intimes;
Les incidents liés à l’extrémisme violent.
Ce rapport permet de connaître et comprendre les données sur la criminalité recueillies selon les règles du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC 2.2) du ministère de la Sécurité publique du Québec, de 2015 à 2020.