Activités de la communauté de pratique du RÉSAL

Le CIPC reste activement mobilisé dans la démarche d’élaboration d’une communauté de pratique du Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL) portant sur la prévention des violences commises et subies chez les jeunes de 12 à 25 ans à Montréal. Dans la continuité des formations offertes plus tôt à l’automne 2021, une série de six activités cliniques ont été organisées en novembre et décembre afin de prolonger les réflexions entre intervenants et intervenantes du milieu de la prévention.

Ces activités de supervision clinique visaient à favoriser l’entraide et le transfert horizontal des connaissances en permettant à des organisations présentant de forts besoins au niveau de leurs pratiques de trouver un soutien et un encadrement méthodologique adapté. Les activités ont été articulées autour des thématiques suivantes :

  • Prévention de la violence des gangs de rue | 25 novembre et 2 décembre 2021
  • Prévention des violences à caractère sexuel | 26 novembre et 14 décembre 2021
  • Travail de rue et intervention auprès des jeunes | 25 novembre et 9 décembre 2021

Ces séances ont permis d’offrir un espace d’échange sécuritaire face à des situations de dilemme éthique et/ou d’isolement professionnel. La portée des activités cliniques a été largement soulignée par les participants et participantes. D’une part, celles-ci offrent une dimension réflexive à même de faire avancer leur pratique en leur permettant de questionner leurs réflexes et de partager mutuellement leurs interrogations et difficultés. D’autre part, ces activités permettent de créer un lien de connaissance et de reconnaissance entre des intervenants et intervenantes issus de différents horizons et territoires d’intervention, aspect essentiel afin d’améliorer les synergies de travail et de mieux connaître les contraintes des un.es et des autres.

Au total, les formations et activités cliniques de la communauté de pratique du RÉSAL ont permis de rejoindre 95 participants et participantes pour la grande majorité issus d’organismes communautaires du territoire montréalais.

Une formation sur la prévention de la haine en ligne offerte par le RÉSAL

Dans le cadre de l’édification de la communauté de pratique du Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL), duquel le CIPC est membre et coordonnateur, une troisième formation de sa série de formations et d’activités prévues pour cet automne s’est tenue le 4 novembre dernier. Celle-ci portait sur la prévention de la haine en ligne et avait comme objectif de familiariser les participants avec les concepts de la radicalisation menant à la violence et des actes à caractère haineux. Elle a permis d’aborder les différentes expressions extrémistes sur les réseaux sociaux, de dresser un portrait des initiatives et outils existants en matière de lutte contre la haine en ligne, et de partager des postures inspirantes pour faire face à la haine en ligne.

L’activité a été animée par Anne-Sophie Bedziri et Jeanne Plisson, conseillères au sein du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV), organisation membre du RÉSAL, sur les problématiques et enjeux liés à la radicalisation menant à la violence.

Parmi les faits saillants à retenir de cette formation, on a noté :

  • L’importance de bien déconstruire les termes (radicalisation, extrémisme, terrorisme) afin de les utiliser à bon escient. La radicalisation en soi peut être porteuse de progrès sociaux ou d’actions positives et n’implique pas nécessairement une dérive vers la violence.
  • Les actes à caractère haineux recouvrent plusieurs formes : incidents, propos et crimes haineux. Si le dernier tombe sous le coût de la loi, il est encore difficile aujourd’hui de lutter, avec le cadre législatif en place, contre les incidents et les propos haineux.
  • Plusieurs ressources peuvent être combinées pour limiter la radicalisation menant à la violence et les actes haineux en ligne. La manifestation d’intérêt envers les jeunes concernées par ces phénomènes, l’encouragement du doute et le renforcement des facteurs de protection constituent à ce titre des pistes importantes pour les intervenant.e.s de terrain.

En savoir plus à propos des autres formations données :

La prévention de la violence des gangs de rue

La prévention des violences à caractère sexuel

Travail de rue et intervention auprès des jeunes

Ces formations ont été réalisées grâce au soutien financier de la Ville de Montréal.

Une formation sur la prévention des violences à caractère sexuel offerte par le RÉSAL

Dans le cadre de l’édification de la communauté de pratique du RÉSAL, duquel le CIPC est membre et coordonnateur, une deuxième formation de la série de formations et d’activités prévues pour cet automne s’est tenue le 28 octobre dernier. Celle-ci portait sur la prévention des violences à caractère sexuel et avait comme objectif d’explorer l’importance du langage et de certains concepts dans la prévention des violences sexuelles, mais aussi à revenir sur les aspects légaux et les attitudes aidantes pour les intervenant.e.s de terrain.

L’activité a été animée par Katherine Lapierre, chargée de projet pour le programme d’éducation à la sexualité et intervenante au sein de l’organisme L’Anonyme, membre du RÉSAL, qui œuvre à promouvoir des comportements sécuritaires et des relations égalitaires auprès des jeunes.

Parmi les faits saillants à retenir de cette formation, on a noté :

  • L’importance du langage inclusif dans la prévention et l’intervention auprès des jeunes, afin de créer un environnement plus sécuritaire et de limiter les risques de stigmatisation.
  • Les formes multiples que peuvent prendre les violences sexuelles au quotidien, sans forcément être reconnues comme tel par les personnes qui en font l’objet ou qui les infligent (coercition sexuelle, harcèlement, stealthing, etc.).
  • Contrairement à un préjugé répandu, on estime qu’environ 2% des plaintes concernant les agressions sexuelles constituent de fausses accusations. Cette réalité statistique contraste avec une vision commune qui tend à mettre facilement en cause la parole des victimes.
  • Enfin, bien que de nombreux outils existent aujourd’hui pour accompagner les jeunes sur ce sujet, la manière dont les intervenant.e.s accueillent le dévoilement de ces violences (écoute, intérêt, confiance) reste néanmoins déterminante pour la suite du processus avec les personnes victimes.

En savoir plus à propos des autres formations données :

La prévention de la violence des gangs de rue

La prévention de la haine en ligne

Travail de rue et intervention auprès des jeunes

Ces formations ont été réalisées grâce au soutien financier de la Ville de Montréal.

Lancement de la communauté de pratique du RÉSAL

Le CIPC a eu le plaisir de coordonner le lancement, jeudi 21 octobre, d’une première série de formations et d’activités offertes par le Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL) dans le cadre de l’édification de sa communauté de pratique. Soutenue par la Ville de Montréal, cette démarche vise à offrir un espace élargi de partage de connaissances et d’expériences autour des différentes formes de violences commises et subies chez les jeunes de 12 à 25 ans. Elle s’adresse plus spécifiquement aux intervenant(e)s sociocommunautaires du Nord-Est de l’île de Montréal afin de les outiller face aux diverses problématiques rencontrées dans leur activité quotidienne.

Pour la première thématique de l’automne portant sur la prévention de la violence des gangs de rue, les acteur(trice)s du milieu ont pu assister à une formation d’une journée dispensée par René-André Brisebois, formateur et chargé de cours à l’Université de Montréal depuis une dizaine d’années, et Coordonnateur professionnel du Centre d’expertise de l’Institut universitaire jeunes en difficulté (IUJD).

Dans l’optique de déconstruire les préjugés communs visant le phénomène des gangs de rue et des réseaux de jeunes délinquants, la formation a permis de mettre en lumière un ensemble d’aspects clés :

  • La dimension largement ethnicisée du terme même de gang de rue et les réalités complexes que ce phénomène recouvre dans les faits;
  • Les caractéristiques sociales et personnelles des membres de gangs, ainsi que les trajectoires d’affiliation et de désaffiliation des jeunes au sein de ces groupes;
  • Les approches, actions préventives et interventions les plus efficaces pour prévenir l’adhésion aux gangs ou la diminution des méfaits y étant associés.

Au total, une quinzaine de participants ont été présents à la formation donnée à la Grande bibliothèque de la BAnQ, dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. Cette première journée de formation sera suivie par l’organisation d’activités de supervision clinique cet automne, afin d’approfondir les enjeux évoqués à partir de l’expérience de terrain des intervenant(e)s.

En savoir plus à propos des autres formations données :

La prévention des violences à caractère sexuel

La prévention de la haine en ligne

Travail de rue et intervention auprès des jeunes

Ces formations ont été réalisées grâce au soutien financier de la Ville de Montréal.

Le CIPC suit une formation de la SPVM sur la Politique sur les interpellations policières

Mardi le 28 septembre, le CIPC a suivi une formation délivrée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sur la Politique sur les interpellations policières. Adoptée en juillet 2020, la Politique marque un virage culturel important et vient encadrer formellement les pratiques interpellatrices de l’organisation. Il s’agit du premier corps de police québécois à se doter d’une telle politique.

Parmi les enjeux abordés, l’accent a été mis sur les thèmes suivants :

  • La distinction entre l’interaction sociale, l’interpellation, l’interception policière, la détention pour fins d’enquête et l’arrestation;
  • Les enjeux légaux se rattachant aux diverses pratiques policières;
  • Le contexte d’application et les enjeux liés à la « fiche d’interpellation » nouvellement mise en place.

Cette formation avait pour but de démystifier la pratique de l’interpellation policière et d’informer la population quant à l’implication concrète de la nouvelle Politique au sein de l’organisation. Nous remercions le SPVM ainsi que l’arrondissement de Saint-Léonard pour nous avoir invités à participer à cette formation et d’échanger avec les acteurs locaux sur le sujet.

 

Le CIPC suit une formation de Femmes Autochtones du Québec

Le CIPC a suivi une formation délivrée par Femme Autochtones du Québec Inc. (FAQ) sous le thème « Femmes autochtones et la colonisation ». Fondée en 1974, FAQ représente les femmes des Premières Nations du Québec ainsi que les femmes autochtones qui vivent en milieu urbain.

Parmi les enjeux étudiés, l’accent a été mis sur les thèmes suivants :

  • La colonisation ;
  • La Loi sur les Indiens ;
  • Les pensionnats ;
  • L’adoption des enfants autochtones.

Cette formation avait pour but de mieux comprendre la complexité du cercle de violence intergénérationnel au sein des communautés autochtones, qui puise son origine dans de longues pratiques discriminatoires coloniales. Nous remercions Isabelle Paillé, Coordinatrice santé, pour son témoignage et ses connaissances approfondies sur le sujet.

Le CIPC suit une formation ADS+

Le CIPC a suivi une formation en Analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle (ADS+), sous le thème de la prévention de la violence et de la sécurité urbaine. Cette formation, ayant une approche transversale de lutte contre les discriminations, a été offerte par Relais-femmes, en collaboration avec la Ville de Montréal.

Plus précisément, elle avait comme objectifs de :

  • Comprendre l’impact des stéréotypes et des discriminations systémiques dans la vie des personnes ;
  • Se donner une compréhension partagée de l’analyse différenciée selon les sexes et intersectionnelle (ADS+) ;
  • Et de s’initier à des applications concrètes de l’ADS+ à la Ville de Montréal

En résumé, elle offrait une meilleure compréhension d’utilisation d’outils efficaces et nécessaires pour intégrer l'ADS+ à chaque étape du cycle de projets : données plus précises, portrait plus juste des besoins des groupes sociaux marginalisés, communication et événements plus inclusifs, évaluations d’impact plus complètes, etc.