Le Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC) est heureux d’annoncer sa collaboration avec Denis Lafortune, Professeur titulaire à l’École de criminologie de l’Université de Montréal, et son équipe de chercheurs pour le projet « PRÉVARM : un Living Lab consacré à la prévention de la violence armée en région métropolitaine ». Ce projet novateur vise à rassembler des acteurs clés tels que la communauté scientifique, des organismes, des intervenants dans les milieux et des personnes vivant dans le Nord-Est de Montréal pour expérimenter et développer des pratiques ou approches innovantes visant à prévenir la violence armée et à maintenir un environnement sécuritaire pour tous.
Le projet de Living Lab PRÉVARM répond à un besoin crucial de prévention de la violence armée dans la région métropolitaine de Montréal. Le CIPC se réjouit de participer à ce projet ambitieux et de travailler avec des partenaires engagés dans la création d’un avenir plus sûr pour la communauté Montréalaise.
Le 18 mars dernier, le CIPC a été invité à participer à l’émission de radio « Les faits d’abord » sur Radio-Canada pour discuter de la question suivante : Les tueries de masse sont-elles amenées à se multiplier?
Les récents événements tragiques survenus à Amqui, au Québec, ont suscité cette inquiétude. Michelle Côté, conseillère scientifique au CIPC, a pris part à la discussion dans l’objectif de présenter les comportements à risque pouvant être rattachés à ces actions violentes, ainsi que des moyens qui peuvent être mis en place par une approche multi-acteurs pour prévenir différents types de violences liés. Cécile Rousseau, chercheuse, psychiatre clinicienne, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en prévention de la radicalisation violente, également interviewée, recommande de miser sur la prévention pour éviter une augmentation de ces tragédies qui peuvent, mais pas exclusivement, être liées à des enjeux de santé mentale. Dave Poitras, conseiller scientifique spécialisé en prévention de la violence à l’Institut national de santé publique du Québec, a également participé à l’entrevue pour aborder le phénomène de contagion après une tuerie et le rôle que devraient jouer les médias dans ce type de situation.
Le 14 mars dernier, le CIPC a eu l’opportunité de participer à une journée d’ateliers sur la prévention de la violence armée, organisée par le ministère de la Sécurité publique du Québec. Cette journée avait pour but de faire un bilan des principales initiatives menées dans le cadre du Plan d’action 2019-2023 intégré à l’Entente de contribution du Fonds d’action contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs (FACVAFG). Nous sommes reconnaissants envers le Ministère de nous avoir offert cette opportunité de présenter nos activités et résultats liés au Laboratoire en sécurité urbaine de Montréal lors de cette journée. Celle-ci a été l’occasion pour le CIPC de partager ses connaissances et son expertise en matière de sécurité urbaine, et de discuter avec d’autres acteurs engagés dans la lutte contre la violence armée.
Le mercredi 15 février, une centaine de personnes se sont réunies au Centre St-Pierre, à Montréal, pour participer au 3ème colloque du Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL), duquel le CIPC et membre coordonnateur. Ce dernier a porté sur la prévention des cyberviolences. La journée a été riche en activités pour les participants et les panélistes avec une série de rencontres, de discussions, d’ateliers et de « braindates ».
La journée a débuté avec un mot d’ouverture par la directrice générale du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV), Roselyne Mavungu, qui a souligné l’importance de collaborer ensemble, entre organismes et institutions, pour prévenir les cyberviolences chez les jeunes. Ensuite, Pier Alexandre Lemaire, conseiller en sécurité urbaine au Service de la diversité et de l’inclusion sociale à la Ville de Montréal, a enchaîné avec une allocution afin de mettre de l’avant les activités du RÉSAL ainsi que l’importance de pouvoir se réunir en personne, après trois ans d’activités en ligne.
Khaoula El Kahlil, conseillère à la recherche au CPRMV, a agi en tant que modératrice pour le premier panel de la journée, intitulé « Regards croisés sur les cyberviolences », avec des experts de divers domaines. La sergente-détective du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), Maya Alieh, a réalisé une présentation sur différents éléments à retenir quant aux cyberenquêtes et façon d’intervenir lorsque son équipe est confrontée à des cas de cyberviolence sur les réseaux sociaux. Le professeur et directeur du programme en intégration du numérique en milieu scolaire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Stéphane Villeneuve, a présenté une recherche sur les cyberintimidations en milieu scolaire ainsi qu’un moyen pour mieux comprendre et prévenir ces situations, soit une formation qui est offerte aux enseignants du Québec sur ce sujet. Les conseillers scientifiques de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Dominique Gagné et Dave Poitras, quant à eux, ont clôturé le panel par une présentation de recherches et pistes de solutions sur la prévention des cyberviolences dans les relations amoureuses.
Par la suite, les panélistes et participants se sont répartis en différents groupes pour discuter à propos d’enjeux actuels liés à la prévention de la cyberviolence. Ces discussions ont été organisées par un partenaire de l’événement, Braindate, permettant ainsi à tous d’échanger sur leurs expériences.
L’après-midi comprenait quatre ateliers : Le premier atelier, animé par Jeanne Plisson, coordinatrice de l’accompagnement communautaire, et Sarah Grenier, conseillère en accompagnement communautaire, au CPRMV, a abordé « Les actes à caractère haineux en ligne ». Dans cet atelier, les participants ont été informés à propos de définitions des discours haineux, de différentes formes possibles sous lesquelles la haine peut se présenter et des motifs dominants pour qu’il y en ait. De plus, le CPRMV a présenté différents outils utilisés pour combattre ou amorcer ce sentiment, principalement en milieu scolaire.
Le deuxième atelier offert, géré par Akim Laniel-Lanani, cofondateur de la Clinique de cybercriminologie de l’École de criminologie à l’Université de Montréal (UdeM), a abordé la « cyberhygiène ». Akim a présenté un état des lieux de l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes avant de présenter des outils et ressources disponibles pour pouvoir adopter de saines habitudes en ligne.
La professeure de criminologie de l’UdeM, Isabelle Ouellet-Morin, a animé un troisième atelier, celui-ci intitulé « Comprendre et agir pour devenir +Fort Ensemble ». Cet atelier a permis aux participants d’en apprendre davantage sur des recherches qui ont abouti à la création de l’application mobile +Fort. Cette application, fruit de la collaboration de plusieurs chercheurs du Québec créée par le Centre Axel, vise à aider les jeunes et les professionnels du milieu scolaire à combattre et à surmonter le harcèlement et le cyberharcèlement.
Le quatrième atelier offert de la journée, « Se connecter à l’égalité », a été animé par Léna Gauthier-Paquette, agente de soutien au programme d’éducation à la sexualité de l’organisme L’Anonyme. L’atelier a porté sur un projet qui vise à outiller les jeunes de 12 à 25 ans au développement de relations égalitaires, sécuritaires et consensuelles en initiant une réflexion autour du partage de l’espace public réel et virtuel entre les genres. Cette activité a permis aux participants de comprendre les manifestations de stéréotypes, de dynamiques de pouvoir et de sexisme en ligne grâce à une vue d’ensemble basée sur les recherches de l’organisme. La journée s’est conclue avec des échanges entre participants et des mots clôture du CPRMV.
À noter que des actes du colloque seront bientôt publiés en ligne.
Dans le cadre de l’édification de la communauté de pratique du Réseau d’échange et de soutien aux actions locales (RÉSAL), duquel le CIPC est membre et coordonnateur, deux cycles d’activités thématiques se sont tenus au courant de l’automne 2022.
La communauté de pratique du RÉSAL regroupe des intervenants de terrain, des organismes communautaires et des institutions qui œuvrent tous auprès des jeunes dans la grande région de Montréal.
Deux cycles thématiques ont eu lieu sous la forme d’une formation et de deux espaces cliniques chacun, le tout à distance. Ces activités ont pu rejoindre près de 70 participants.
Prévention du harcèlement de rue et des violences ordinaires, animé par deux formatrices, Audrey Simard du Centre d’éducation et d’action des femmes et Marie-Ève Desroches de la Table des groupes de femmes de Montréal.
La formation et les supervisions cliniques de ce cycle thématique ont permis de définir le harcèlement de rue, ses manifestations concrètes et ses impacts, notamment sur les jeunes femmes cisgenre et trans. Les formatrices ont présenté des outils concrets et des stratégies, d’une part, pour faire face à ces violences en tant que victimes, témoin actif ou personnes recevant un dévoilement. D’autre part, elles ont amené les participants à réfléchir à des moyens à mettre en place dans les organismes communautaires et institutions telles que la Ville, la Société de transport de Montréal ou les écoles, afin de jouer un rôle proactif dans la lutte au harcèlement de rue et le soutien aux victimes.
Quelques fait saillants :
Le harcèlement de rue se manifeste par les violences physiques, sexuelles, verbales et psychologiques. Il est important de ne pas hiérarchiser les actes de harcèlement de rue, car leurs impacts dépendent du vécu et des traumas des victimes.
Le harcèlement de rue n’est pas plus fréquent la nuit que le jour, au contraire, il est surtout présent durant les heures de pointe. Il y a donc une différence entre la perception de sécurité et la sécurité réelle.
Prévention des violences en milieu scolaire et parascolaire, animé par un formateur, Éric Morissette de l’Université de Montréal.
Les activités de ce cycle thématique ont permis au personnel et aux intervenants qui œuvrent en milieu scolaire d’approfondir leur compréhension de différents concepts liés à la prévention des violences commises et subies chez les jeunes, tels que la socialisation, les relations interpersonnelles, la saine gestion des émotions, la résolution de problèmes ainsi que la résistance à la pression des pairs. Les bénéfices de la contribution du milieu communautaire dans la prévention des violences en milieu scolaire et parascolaire ont également été abordés. L’objectif a été d’offrir un espace de réflexion et d’échange visant à outiller les participants dans le développement d’initiatives destinées aux jeunes, et ont permis le partage de bonnes pratiques.
Quelques fait saillants :
La violence en milieu scolaire est fréquente. Selon les études considérées, on estime que plus du tiers des élèves québécois vivent au moins un épisode de violence verbale ou physique à l’école ou sur le chemin de l’école.
Pour prévenir la violence, il est essentiel de concevoir l’intervention en milieu scolaire à l’intérieur d’un modèle intégrateur ciblant divers niveaux d’intervention et l’ensemble de l’environnement scolaire.
De nouvelles activités seront prévues au printemps.
La violence armée est en hausse dans la région métropolitaine de Montréal, mais également partout au Québec (Larin 2022). Les violences perpétrées à l’arme blanche sont toujours courantes. Toutefois, plusieurs événements tragiques commis avec des armes à feu ont forcé le gouvernement du Québec à investir dans la lutte contre ce type de violence.
La présente analyse de la documentation et des pratiques s’inscrit dans ces efforts et vise à mieux comprendre le phénomène des violences armées. Elle vise en parallèle le partage des connaissances et des expériences découlant des mesures mises en place dans le monde pour endiguer la violence. Toutefois, la violence armée est un phénomène complexe qui comprend plus d’un enjeu. Par conséquent, il est important d’adopter les stratégies de prévention qui conviennent selon le contexte dans lequel la violence armée est abordée afin d’intervenir de manière intégrale et ciblée.
Le présent rapport présente quatre enjeux susceptibles d’entraîner des actes commis à l’aide d’une arme :
Le suicide et les violences auto-infligées;
Les violences armées au sein des groupes de jeunes délinquants ou criminalisés;
Les violences entre partenaires intimes;
Les incidents liés à l’extrémisme violent.
Ce rapport permet de connaître et comprendre les données sur la criminalité recueillies selon les règles du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC 2.2) du ministère de la Sécurité publique du Québec, de 2015 à 2020.
La Ville de Montréal connait, depuis le début de pandémie, une forte augmentation de certains crimes liés aux armes à feu, la plupart impliquant des jeunes. Cet enjeu, qui doit être adressé selon une approche multisectorielle et qui doit bénéficier d’une vision concertée, rejoint tout particulièrement le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Le SPVM a donc contacté le Centre international pour la prévention de la criminalité dans l’objectif de faire évoluer son plan intégré en matière de lutte à la violence armée et d’améliorer ses pratiques.
Ainsi, le 27 octobre dernier, le CIPC a été invité à partager auprès du SPVM les faits saillants issus de deux de ses rapports, récemment publiés, adressant différents enjeux liés aux violences armées, le premier portant sur la glorification des armes à feu sur les médias sociaux et le second sur la prévention des violences armées.
Cette rencontre a permis à l’équipe de partager des bonnes pratiques issues de la littérature, mais également d’échanger avec 14 membres du comité d’experts interne du SPVM sur la question de la montée des violences liées aux armes à feu à Montréal, sur des initiatives à mettre en place au niveau communautaire ainsi que sur les réseaux sociaux dans le but de prévenir ces violences.
Merci au Service de police de la Ville de Montréal pour l’invitation.
Avec la hausse marquée des violences armées à Montréal qui demeure un enjeu de taille depuis plusieurs années, une question se pose « Comment solidifier le tissu social à Montréal? ». C’est à cette question que les panélistes invités à un segment spécial à l’émission Cap sur 2030, à laquelle le CIPC a été invité à y prendre part, ont tenté de répondre.
Michelle Côté, directrice de la recherche au CIPC, s’est entretenue sur le sujet avec Ted Rutland, professeur agrégé en géographie, axé sur la politique municipale, l’urbanisme et la sécurité urbaine au Canada, associé à l’Université Concordia et membre du Groupe anti-carcéral, Louis Audet-Gosselin, directeur scientifique et stratégique du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence et Malika Saher, avocate et médiatrice principale à la Fondation du Dr. Julien, pour proposer collectivement des pistes de solutions afin de préserver et solidifier les liens sociaux à Montréal dans les prochaines années.
Cap sur 2030 est une émission sur la chaîne MATV qui regroupe plusieurs experts et professionnels sur le terrain dans l’objectif d’échanger sur des idées inspirantes et novatrices pour bâtir le futur de Montréal au service de la communauté et des citoyens.
Le 18 octobre 2022, le CIPC a eu le plaisir d’assister à l’événement À présent, le grand rendez-vous montréalais sur la solidarité, l’équité et l’inclusion, organisé par la Ville de Montréal, dans le cadre du déploiement de son Plan d’action Solidarité, équité et inclusion 2021-2025.Ce fut l’occasion pour la Ville de présenter ses cinq grandes ambitions à venir, des bons coups des organisations participantesen plus de revenir sur les défis à relever dans les prochaines années.
Le 22 septembre 2022, le CIPC a eu le plaisir d’assister au dévoilement des résultats d’un rapport de recherche sur Le harcèlement de rue à Montréal : un portrait statistique de la pluralité des expériences, des manifestations et des contextes. Les faits saillants du rapport ont été présentés, dévoilant l’ampleur du phénomène du harcèlement de rue à Montréal à travers l’analyse des expériences des résident.es, par le biais d’une approche intersectionnelle. S’en sont suivies des recommandations adressées à différents acteurs institutionnels.
Cette recherche partenariale a été réalisée par des chercheuses de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), de l’Université de Montréal et du Centre d’éducation et d’action des femmes (CÉAF), dans le cadre du Service aux collectivités de l’UQAM.