Semaine de la Prévention de la Criminalité – Le rapport sur les crimes haineux fondés sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle

En cette semaine de la prévention de la criminalité, le CIPC propose de vous montrer quelques-uns de ses projets qui œuvrent à promouvoir une société plus sure en prévenant et réduisant les actes de violence et de criminalité dans les communautés grâce à des pratiques permettant la réduction des actes de délinquance.

Le rapport sur les crimes haineux fondés sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle :

Publié cet été, le rapport sur les «Crimes haineux fondés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre» a cherché à faire la lumière sur le phénomène des crimes haineux, ses manifestations et ses origines, pour mieux identifier les stratégies et les pratiques exemplaires de prévention tant aux niveaux national que municipal. S’étant déjà intéressé en 2020 aux crimes haineux, le CIPC a décidé d’actualiser ses connaissances en matière de crimes haineux en publiant un nouveau rapport. Conscient de l’importance toujours grandissante de cette problématique, le CIPC s’est concentré  sur les crimes haineux fondés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, pour ce dernier rapport. Jusqu’à maintenant, la plupart des études et recherches s’étaient intéressées plus aux crimes motivés par la haine de manière globale, sans réellement mettre l’accent sur certaines catégories de crimes haineux.

Ayant complété son étude, le CIPC a pu tirer plusieurs conclusions. Notamment, la prévention des crimes haineux basés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, se heurte à plusieurs défis. De nombreux enjeux viennent limiter les actions des acteur.trice.s et décideur.seuse.s, affectant ainsi l’implantation de programmes de prévention. Entre autres, il y a un manque de consensus quant aux définitions des crimes haineux basés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, ce tant au niveau conceptuel et juridique, qu’au niveau international, régional ou national. À ce jour, les autorités concernées ont échoué à classer systématiquement les aspects « haineux » et  d’« orientation sexuelle et identité de genre ». Ces lacunes ont des conséquences sur le corps de connaissances disponibles reliées à cette thématique. Il y a aussi un manque important de données qualitatives et quantitatives relatives aux crimes haineux fondées sur ces orientations. De plus, il a été établi que les personnes trans et les enfants intersexués ont un plus grand risque d’être la cible d’un crime haineux fondé sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. En effet, ces personnes sont plus vulnérables à des actes de violence, avec pour impact des conséquences à long terme.

En matière de prévention des crimes haineux basés sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle, l’étude du CIPC révèle qu’une approche communautaire est nécessaire. La collaboration entre les partenaires, acteurs.ices de terrain et expert.e.s est indispensable à la bonne mise en œuvre de programmes de prévention. Les institutions publiques (santé, école, police principalement) doivent directement s’impliquer afin de garantir un traitement équitable de la population. Toutefois, les manques en matière de protection législative et d’implication de l’État, notamment quant aux moyens budgétaires alloués, sont manifestes . Face aux enjeux et priorités identifiés le CIPC a formulé plusieurs recommandations, principalement en ce qui a trait à la sphère décisionnelle, avec les acteurs et actrices des niveaux international, régional et national, et l’ opérationnelle, avec les acteurs et actrices des niveaux municipal et communautaire.

Pour plus d’informations sur les conclusions et recommandations du rapport sur les crimes haineux fondés sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle, nous vous invitons à consulter son sommaire exécutif en cliquant sur ce lien ici.

Semaine de la Prévention de la Criminalité 2019 – Résumé d’entretien avec Pier Alexandre Lemaire

En cette semaine de la prévention de la criminalité, le CIPC propose de vous dévoiler quelques-uns de ses projets qui œuvrent à promouvoir une société plus sûre en prévenant et réduisant les actes de violence et de criminalité dans les communautés au travers des pratiques relatives à la réduction des actes de délinquance. Ainsi, on propose de vous dévoiler de manière quotidienne les façons par lesquelles nos analystes et chargés de projets travaillent à prévenir la criminalité et promouvoir la sécurité quotidienne à travers le monde.

Résumé d’un entretien avec Pier Alexandre Lemaire à propos du Réseau d’échanges et de soutien aux actions locales (RÉSAL)

Depuis son arrivée au CIPC, Pier Alexandre Lemaire a contribué à la réalisation de nombreux rapports, notamment sur la sécurité urbaine et la cybercriminalité, en plus de mener différents projets  d’évaluation et d’élaboration de politiques et de stratégies en sécurité urbaine, tant pour la Ville de Montréal, le ministère de la Sécurité publique du Québec, que l’ONU. Depuis 2017, il co-coordonne le Réseau d’échanges et de soutien aux actions locales, avec René-André Brisebois, coordonnateur professionnel au Centre d’expertise de l’Institut Universitaire Jeunes en Difficulté (IUJD).

Le Réseau d’échanges et de soutien aux actions locales (RÉSAL) a été créé il y a plus d’une dizaine d’années par la Ville de Montréal  et l’Institut Universitaire Jeunes en difficulté (IUJD). L’objectif du Réseau est de venir en soutien aux différentes initiatives de prévention de la violence chez les jeunes sur le territoire de Montréal. À titre de co-coordonnateur, le CIPC vient en soutien aux différents milieux cherchant à développer une action concertée face à une problématique ciblée, avec le soutien et l’expertise des différents membres du RÉSAL. L’impact réel du RÉSAL est fortement tributaire de ses membres et de la diversité de leur expertise. En effet, puisque la violence est un phénomène multifactoriel, celle-ci ne peut donc pas être traitée en silo, mais seulement de façon coordonnée et holistique. La coordination est à la base de la prévention de la criminalité et est impérative si l’on veut développer une action efficace et pertinente au problème ciblé.

Pour ce faire, le RÉSAL entend réaliser sa mission de trois façons, soit en soutenant les milieux dans la priorisation de leurs enjeux à partir d’activités de résolution de problème, en renforçant les capacités des acteurs locaux à l’aide de formations et d’ateliers et en favorisant la mobilisation et le partage des connaissances et des meilleures pratiques. En ce sens, le RÉSAL tiendra, le 13 novembre prochain, son 2e colloque annuel sur la prévention de la violence, qui cette fois aura pour thème l’exploitation sexuelle. Près d’une centaine d’intervenants du milieu communautaire, de la police, de la santé, du milieu de l’éducation, ainsi que des employés de la Ville sont attendus. Nous y discuterons du phénomène de l’exploitation sexuelle, des défis de coordination des acteurs travaillant à sa prévention et du proxénétisme. Enfin, l’après-midi sera réservé à présenter trois pratiques prometteuses mises en œuvre au cours des deux dernières années et développées respectivement par la Fondation Marie-Vincent, le Y des Femmes et L’Anonyme.

Pour plus d’informations sur le Réseau d’échanges et de soutien aux actions locales, nous vous invitons à consulter le site internet ci-dessous ou à communiquer directement avec Pier Alexandre Lemaire à l’adresse courriel : plemaire@cipc-icpc.org

https://www.resal-mtl.com.